Macapa - Afua
Dimanche 10 Avril
la ville est déserte, ciel chargé, gris, il pleut beaucoup toute la matinée. Vers midi tout se calme, je sors pour marcher jusqu'à l'embarcadère et vérifier que, avec la marée, les départs vers Afua se font bien, comme les jours précédents, de plus en plus tôt ( 19h, puis 18h, puis 17h) afin que je puisse arriver à Afua avant la nuit. Évolution non vérifiée: aujourd'hui départ á 19h, c'est-à-dire arrivée á Afua 4h plus tard quand tout est fermé dans une petite ville que je ne connais pas. Il faudra bien partir un jour; je pars aujourd'hui. une personne interrogée me dit qu'on peut éventuellement dormir sur le bateau jusqu'au matin.
à 17h30 je suis sur le bateau; 25 Rs (12 euros), 2 ponts, espaces essentiellement pour les hamacs.
Les gens arrivent peu à peu, avec bagages en taxi, sans bagages en moto-taxi.
certains viennent avec leur hamac et le suspendent de suite pour garder une place. Quelques chaises de plastique, pas assez pour tout le monde. à l'arriére une plateforme où donne un petit bar,
le garçon ouvre les volets et de suite branche la sono, avec chansons brésiliennes à la mode qu'on entend en boucle depuis des mois. Des dizaines de décibels dans les oreilles sans arrêt jusqu'à l'arrivée, pas d'échappatoire. le bateau part à la nuit tombée,
l'éclairage sur les hamacs, dessine des formes géométriques et des mélanges de couleurs, le tout se balance lentement. et m'évoque tout à coup la scène des hamacs du film "le Cuirassé Potemkine"
le voyage semble long, surtout la sono tonitruante et continue devient insupportable
les gens discutent malgré la sono, comment peuvent-ils s'entendre ? on boit beaucoup, beaucoup de bière
l'air est doux, le bateau glisse dans le noir, de temps à autres des lumières de village sur la rive.