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navegacãobrasil (suite)

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  • Histoire d'une croisière en voilier de Tanger à Afua (Brésil), passant par Madère, Dakhla (Maroc), Dakar, Le Cap Vert, Salvador de Bahia, l'Amazone Belem, Manaus jusqu'à Afua. Retour par les Antilles, les Açores et Gibraltar jusqu'à Sète.
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navegacãobrasil (suite)
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10 juillet 2011

Porto de la Selva - Sète

Dimanche 10 juillet

7h 30, on lève l'ancre pour la dernière journée, en direction de Sète.

port de la Selva - Sète

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du brouillard qui se lève bien lentement. 

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 pas de vent. Moteur. 

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on passe devant Port de Bouc

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Le Cap Bear

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halte de 3 heures à Collioure, sur coffre, marche dans les rues, sur les quais, la foule des vacanciers d'un dimanche de juillet... premiers pas sur le sol français depuis le 15 septembre 2010 !!

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dernière étape vers Sète. Pas de vent, mer d'huile, moteur, comme souvent depuis Gibraltar

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coucher de soleil sur la côte du Languedoc

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au loin les lumières du Cap d'Agde

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arrivée devant Sète à la nuit

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on s'amarre à quai à 23h 45. Attente de l'ouverture des 5 ponts demain matin pour accéder à l'étang de Thau.

Trace arrivée Sète

La traversée de Sète, avec canaux et ponts mobiles.

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Caiperinha est au ponton après de bons et fidèles services...

Fin de la traversée Martinique - Sète


 La traversée que nous avons eu le plaisir de vivre devant vous est de Philippe, producteur et metteur en scène.

les décors sont de l'Atlantique et de la Méditerranée, avec la participation de Caiperinha

les textes et photos sont de Xavier

Avec, par ordre d'entrée en scène:

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 Philippe, le skipper

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 Christine, équipière

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Xavier, équipier

Nous espérons vous avoir fait rêver.

Au revoir.

Peut-être à bientôt...

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 Les photos, images et textes de ce blog sont stritement privés. Toute utilisation, reproduction, publication est interdite.

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8 juillet 2011

Porto Soller à Porto de la Selva

Vendredi 8 juillet

trajet Porto Soller - Porto de la Selva

Destination Porto de la Selva

 8h 30 on relève l'ancre du mouillage de la baie de Porto Soller

Porto Soller mouillage

et on hisse de suite la grand voile avec 2 ris encore à l'abri: au loin la mer moutonne et semble bien agitée. Des nuages accrochés aux sommets.

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la mer

25 noeuds de vent, mer agitée, des creux de 2 à 3 mètres au large.

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Les étraves enfournent dans les vagues.

Comme prévu en fin de matinée le vent se calme, la mer s'appaise progressivement

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un banc de dauphins sauteurs, qui nous font un bout de chemin avec nous.

dans l'après-midi vérification du pré-filtre babord: petite fuite persistance de gasoil malgré masticage du réservoir. Découverte d'un petit joint défectueux: problème résolu.

en fin d'après-midi le vent a complètement tombé, on affale les voiles.

on croise des zones d'agitation en surface par des bancs de poisson, des oiseaux se précipitent dans la zone. Malgré cela pêche infructueuse.

début des quarts de nuit: des cargos, des chalutiers sans AIS, il faut rester vigilants, des lumières partout.

 

Samedi 9 juillet  3h30 du matin, je prend mon quart. 22°, 67% d'humidité

on voit les lumières de la côte espagnole, nous sommes au nord de Barcelone. Pas de vent, au moteur.

ciel étoilé magnifique.

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lever de soleil le long de la côte espagnole

toute la journée on longe la côte en direction du cap San Sebastian.

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on se sent observés par un avion qui tournoie et nous survole de près

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on sent que la destination est proche maintenant

Rosas et Cap Creus

on passe devant la baie de Rosas.

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On se rapproche de la côte pour un détour dans la baie de Cadaques.

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Mais la maison de Dali à Lligat reste cachée derrière la côte.

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Passage des cap, le cap Creus

 

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en vue de passer la nuit au mouillage dans une des criques profondes: soit Cala Culip, soit Cala Portalo.

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Elles sont déjà pleines de bateau au mouillage, côte très découpée, magnifique.

Port de la Selva

on poursuit en direction du port de pêche de Porto de la Selva.

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port de la selva mouillage

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Mouillage au coucher du soleil.

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A terre en annexe, petite marche dans les ruelles

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et vers l'église avec une magnifique collection de bénitiers en faïence,

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et des moules ...

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... à un resto en terrasse surplombant le port.

 

la nuit à bord est la dernière en mer, et sans quarts.

 

 

7 juillet 2011

Fornalutx et Biniarex

le 7 juillet, 3ème jour à Majorque.

à 9h, il fait déjà chaud, on prend un taxi (tarifs des différentes courses affichés, fixes : 15 € pour

Fornalutx) pour aller aux villages de Fornalutx et Biniarex à quelques km de SOLLER.

baie de Porto Soller

petits villages tout en escaliers, enchassés dans une vallée verdoyante, tout en pierres de couleur ocre.

très restaurés, entretenus, avec des maisons aux intérieurs polis par les ans, très beau lavoir. Beaucoup de charme, mais petits villages quand même très apprêtés.

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Retour à pied jusqu'à Soller là-bas au fond. Sur la route, incongrue là, une maison Art Nouveau.

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découverte à Soller d'un abri de fraîcheur pour se refaire un peu après quelques km à pied sous un soleil ardent.

le soir au mouillage, l'émerveillement quasi quotidien du coucher de soleil, mais comment

s'en lasser ?

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Nous devions partir ce soir pour Sète, mais la météo annonce dans la région du vent fort (force 7) pour cette nuit et demain tôt. 

Nous décidons de partir demain matin vers 9h.

A 23 h le vent commence à monter, le bateau bouge.

6 juillet 2011

Soller et Bunyola

le 6 juillet

on prend le tram de 8h 30, à la petite gare devant le port.

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tout en bois et cuivres

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le tram jusqu'à Soller

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et là le petit train en bois tout aussi antique jusqu'à Palma.

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Mais nous nous arrêterons à mi-chemin à Bunyola, à 30 mn de trajet à petite vitesse, avec de nombreux tunels qui font résonner les bruits cadencés des roues sur les jonctions de rails, comme le rythme d'une batterie ou de tambourins.

 Porto Soller Bunyola

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et qui donne le temps d'admirer une campagne sublime

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à Bunyola c'est le marché et ses couleurs, le petit café ouvert où les gens vont et viennent, le village...

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on grimpe des escaliers successifs, plus ou moins raides, plus ou moins étroits

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pour arriver en haut du village

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avec le point de vue sur la vallée

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et le chemin de randonnées

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d'où on aperçoit la Plaine de Palma et la mer au loin.

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retour par les petites rues du village

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et la cheffe de gare donne le signal du retour

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 la gare de Soller se décore de grandes reproductions de Miro, exposition de céramiques de Picasso, de grandes reproductions de photos montrant Miro et Picasso côte à côte.

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retour au centre de Soller avec visite incontournable du "Museu Modernista Can Prunera", carrer de la Lluna

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bâtiment Art Nouveau qui abrite des expositions d'art moderne ou contemporain

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petit tour à l'église...

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 ... avant de rentrer au bateau à la nuit.

5 juillet 2011

Majorque - Porto Soller

 Mardi 5 juillet

Navigation de nuit de Ibiza à Majorque

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D'Ibiza à Majorque                                            entre Dragonera et Majorque

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Lever de soleil sur les côtes de Majorque

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 Dans la matinée on passe entre l'île de Dragonera à gauche et Majorque

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 le phare de Llebeig à la pointe sud de Dragonera

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et le phare nord.

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On longe les falaises, avec des vents variables en force et direction, turbulents, après des essais de voile on poursuit au moteur 

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Une côte magnifique

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arrêt au mouillage au pied d'un "trou d'aiguille"

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près d'un grand voilier et son... ULM, qui trouvera place entre les 2 mâts.

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on reprend la route vers la baie de Porto Soller tout proche.

Majorque

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baie de Porto Soller

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et tout de suite, l'attraction du site: le vieux tramway qui relie Porto Soller et Soller sur 3 km. 

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 Nous ne sommes pas

 les seuls à contempler

 le coucher de soleil

 sur la baie de Porto Soller

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 juin 2011

Les Açores - Gibraltar - Ibiza

Traversée Les Açores – Gibraltar

Le 20 juin 2011

notre périple aux Açores est terminé

parcours dans les Açores

On fait le plein d'eau, de gasoil (175 litres)

vers 11h on quitte la marina de Ponta Delgada, dans la nuit a été construite une barre d'immeuble dans le port ! P1020934

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les nuages s'accrochent sur São Miguel.

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on suit la côte quelques heures

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On est poursuivis par le monstre :

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Nous sommes à la latitude du sud du Portugal. Nous avons un peu moins de 1000 milles à faire, environ 9 jours. Le vent est faible, alternance de moteur et de voile, parfois avec appui moteur. On cherche le vent, on tire des bords.

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Le 23 juin on est au centre de l'anticyclone (1025 hp), absence totale de vent. Mer d'huile. le bateau est matérialisé par le rond rouge au bout de la trace depuis les Açores. Les triangles de couleur représentent des bateaux (AIS), pour la plus part des cargos, et le trafic densifié prés des côtes portuguaises

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Mer d'huile

Les conditions générales auront été plutôt tranquilles.

En doublant le Cap St-Vincent, pointe extrême sud du Portugal, on subit quand même un effet de cap avec brusquement 25 noeuds de vent. Lorsqu'on arrive à l'abri de la côte sud du Portugal, le vent devient à nouveau modéré à faible. Dans la nuit, la brise venue de la terre apporte un air tout à coup plus doux et chargé d'odeur de garrigue, de fleurs d'immortelles, d'odeur mêlées, plus jamais depuis le départ je n'avais ressenti ces odeurs. Pour la première fois sensation d'être en été. 

Autant la mer était désertée par le gros navires entre les Antilles et les Açores, autant le trafic sera dense progressivement jusqu'aux rails de cargos du Cap St-Vincent et du détroit de Gibraltar.

Le nombre d'  « AIS » (Automatic Identification System) devient massif dans ces régions. 

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On croise les rails montant et descendant du Cap St-Vincent, puis on longe le rail du détroit de Gibraltar. C'est une veille attentive et permanente, la nuit ce sont des lumières partout, des cargos, une plateforme pétrolière. 

La traversée a été animée de petits et gros évènements : P1200940 mod

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un oiseau migrateur en plein océan qui tourne longuement autour de Caiperinha, des ailes courtes, des battements rapides, pas l'allure d'un de ces oiseaux de mer d'envergure planant immobiles avec une habileté incroyable au ras des vagues dans la mer agitée, puis il se pose manifestement fatigué et repartira chassé par nos manoeuvres.

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On croise 2 tortues. Plusieurs fois des bancs de dauphins joueurs, des jeunes exécutant des sauts incroyables.

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La pêche va nous faire quelques repas avec, à 30 mn d'intervalle, 2 petits thons de 20 cm et 2 kg chacun.

Le 21 vers 18h 30, comportement anormal du moteur tribord, sifflement d'alarme : le moteur est sous 20 cm d'eau ! Et c'est à ce moment que le vent va se lever : 23 nds, on réduit les voiles. le diagnostique est fait : double fuite, l'une au niveau d'une durite percée au niveau d'un collier, l'autre joint de la pompe à eau de mer défectueux.

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Réparation, vidange de l'huile moteur et pompage de l'eau de mer.

Le mardi 28 dans l'après-midi, le temps est calme, on voit se densifier le trafic sur notre tribord,

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des navires de toutes sortes nous croisent, nous dépassent,

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parfois de près,

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parfois fantomatiques dans la brume,

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 au crépuscule ou à l'aube

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mais il ya aussi des navires de guerre qui croisent à bonne allure, à la radio il s'agit de manoeuvres des forces de l'Otan. Les navires militaires n'ont pas d'AIS, il est préférable de ne pas s'en approcher, leur route est parfois erratique et imprévisible, et si l'on est trop prés on est vite rappelés à l'ordre à la VHF.

Le mercredi 29 je suis de quart aux premières lueurs du jour vers 5h 30, mer d'huile à l'approche du détroit, temps doux (22° à cette heure),

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sur notre droite le rail des cargos à quelques milles avec leurs feux et leurs lumières, rien sur notre route, on a croisé une plateforme pétrolière un moment avant. 

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Le disque rouge du soleil se dégage doucement de derrière les collines avant Tarifa,

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tous les dégradés de couleurs du rosé tendre à l'orange, rouge puis jaune, pas un nuage dans le ciel. La mer se colore en reflet du ciel.

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On glisse.

La VHF est très active depuis la veille, appels et dialogues incessants, jour et nuit, dominés par la régulation de l'émetteur de « Tarifa Traffic ».

dans la matinée nous longeons la côte espagnole entre Tarifa et Gibraltar.

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On laisse à tribord le djebel Musa, une des 2 colonnes d'Hercule,

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tandis que l'autre, le Rocher de Gibraltar se dessine dans la brume, sur bâbord avant.

Le trafic est intense à l'approche de la baie de Gibraltar, les bâtiments qui circulent sur le rail du détroit, ceux qui entrent ou qui sortent de la rade avec leur bateau pilote

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et les navettes ultra-rapides qui traversent tout cela du nord au sud reliant Gibraltar à la côte marocaine nous secouant par leur sillage,

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les mastodontes au mouillage.

On contourne la bouée jaune pour entrer dans la marina.

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Et on se trouve dans le prolongement de la piste d’atterrissage proche

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enclavée dans la ville, la marina, débordant sur la rade.

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Arrêt avant toute chose au poste de carburant. Puis le capitaine de la marina nous place tout près de la ville et à quelques mètres des commerces et restaurants-bars.

Je suis à nouveau sur le continent européen, plus de 9 mois après le départ de Tanger le 15 septembre dernier.

Il est 11h 30 le mercredi 29 juin.

Nous avons projeté de rester jusqu'à demain après-midi.

Nous sommes en territoire britannique. Fish and chips obligatoire, of course. Séance laverie du linge, douches, etc. en somme tout ce qu'il faut pour redevenir rapidement terrien, même si le « mal de terre » nous perturbe encore quelques heures.

Il fait chaud, 32°.

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Balade dans les rues jusqu'au pied du téléphérique, fermé à cette heure

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et dans le jardin botanique.

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Et une nuit sans quart, complète.

Jeudi 30

Très tôt le matin, avant la chaleur, on fait la vidanges des 2 moteurs (toutes les 150 heures de fonctionnement) et les changements de filtres d'huile et de gasoil.

On avait prévu de prendre le téléphérique qui grimpe au point de vue au sommet du rocher et qui permet d'aller voir les célèbres singes. Mais le vent souffle fort sur le détroit ce matin (force 8 Beaufort annoncé) et le téléphérique est à l'arrêt.

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On se promène en ville et visite un atelier de verrerie.

Après la préparation au départ, plein d'eau, formalités à la capitainerie,

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on quitte le quai sous le soleil, le vent bien calmé.

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Slalom entre les cargos et pétroliers, au fond les chantiers, Algesiras.

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et un navire cablier, magnifique superstructures et enchevêtrements métalliques, très "graphique"

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on contourne le Rocher dont le sommet reste sous un nuage traîné par le vent d'est.

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Ce que nous avions pris un instant pour le phare est en réalité le minaret d'une mosquée, prés du vrai phare

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Et c'est parti pour la Méditerranée, pas de vent, au moteur pour des jours.

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Vendredi 1er juillet on est dans la mer d'Alboran, on navigue à moins de 80 milles des côtes algériennes.

trace Gibraltar Ibiza

On a vraiment retrouvé les températures d'été avec 23° à 4h du matin. Dans la matinée bricolage sur une poulie de premier ris dont la manille a cassé. Vers midi un grand banc de dauphin vient jouer et nous accompagner à l'étrave. Dans l'après-midi on met le bateau à la cape pour la baignade. On voit passer non loin plusieurs globicéphales.

Beau temps ciel bleu, il fait 29°. A 22h encore 25° : douce soirée d'été.

Samedi, journée marquée par quelques heures de navigation à la voile sous gennaker, quelques heures sans le bruit du moteur !

Dimanche 3 juillet à 3h 30, début du quart, on vient de doubler le cap Palos au niveau de Cartagène.

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Légère brume qui masque les feux de la côte, mais on voit passer les lumières des cargos tous proches. Trop peu de vent pour les voiles.

les premières lueurs du jour vers 5h 45. Dans la matinée petits travaux de bricolage: nettoyage des filtres à gasoil, et transvasement de bidons de gasoil dans le réservoir; on fait beaucoup de moteur et ce sera encore moteur toute la journée.

ciel couvert, vent de face. Exemple de repas ce soir: purée, ratatouille, chorizo, et ananas en boite.

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en fin de journée entre 20 et 22h, le vent se lève, rafales jusqu'à 23 - 24 nds de vent réel, mais très instable, du 60° au 90°, puis accalmies et reprises, il tourne au 170°. 

Lundi 4 juillet je suis de quart vers 5h 30, les premières lueurs du jours, le vent s'installe régulier au 150-160°, sommes dans le bon cap 

sous voiles, tout sorti, on marche à # 4,3 Nds en moyenne.

Ibiza, Formentera - Google Maps

On voit le phare de Formentera à droite, les lumières d'Ibiza devant. Bientôt les 2 phares de la passe entre Formentera et Ibiza.

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on est dans la passe,

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d'un coup la circulation s'intensifie avec les navettes rapides qui se croisent d'une île à l'autre, des voiliers, des barques de pêcheurs. Et d'un coup on voir surgir par notre tribord arrière, qui nous dépasse de près un navire incroyable,

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sorte de yatch de James Bond. le "A" dessiné par le designer Philippe Starck, avec sa passerelle en bec de dauphin,  oeuvre d'art qui glisse au soleil levant; il appartient à un milliardaire russe: Andrei Melnichenko.

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coque en acier il a une capacité de brise-glace.

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la presse locale relate l'évènement.

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on traverse le port en navette, travelling sur les bateaux, la ville basse, le fort

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on déhambule à pied dans les petites rues et escaliers qui montent au fort et à l'église 

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 superbe vue sur le port depuis la forteresse

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on passe sans transition du côté village au

 côté marina avec des yatchs tous plus luxueux, plus "design" les uns que les autres.

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retour sur l'aire de mouillage de Caiperinha dans la baie de Talamanca

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Caiperinha au mouillage

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et départ à la nuit pour Majorque.

19 juin 2011

São Miguel


Le 15 juin fin d'après-midi départ pour l'île de São Miguel, capitale des îles des Açores

soirée de fête:

à l'heure de l'apéro un banc de dauphins joueurs nous accompagnent pendant 1/2 heure, le coucher de soleil toujours aussi beau

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dauphins

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Philippe sabre (avec la machette brésilienne) un magnum de Champagne qu'on lui avait offert avant le départ

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enfin nous assistons à l'éclipse de lune

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au petit matin arrivée en vue de São Miguel, avec une mer d'huile, au moteur

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c'est l'heure des pêcheurs

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 Carte S Miguel rec

Nous longeons la côte sud-ouest

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pour entrer au port de Ponta Delgada

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Au quai d'accueil de Ponta Delgada, la capitale de l'île

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tout d'abord besoin de frais: on court chez le Roi des Ananas et sa production locale

et on découvre cette ville en noir et blanc comme les villes de ces îles volcaniques

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des pavements graphiques et différents

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des églises en crépis blancs sur pierre de lave noire

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et un festival de dentelles d'art manuelin

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ambiance bien agréable...

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... dans le calme du soir

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retour à la marina

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le lendemain:

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petit détour par la criée du marché au poisson

puis paysage en vert et bleu

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et découverte de la partie ouest de l'île

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et ses lacs de cratères, paysages sublimesP1200529

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descente dans une petite crique sauvage de lave noire dans un ancien petit port de baleiniers

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et partout un hommage aux anciens baleiniers

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et retour à la nuit à Ponta Delgada pour un concert publique de chants et musiques locaux

Demain lundi 20 juin nous reprenons la mer direction Gibraltar, arrivée prévue dans une dizaine de jours.

14 juin 2011

Terceira, Angra do Heroismo

 

Vers 16 heures nous quittons Horta pour l'île de Terceira.

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Nous passons, vers le nord-est, entre Faial et Pico qui nous montre enfin le sommet de son volcan au coucher du soleil.

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après une nuit très calme, au petit matin, nous arrivons par temps couvert en vue de Terceira

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à quelques encablures des Cachalots dont on n'aperçoit que les dos et les souffles

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le Monte Brasil

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la côte Est dans les nuages

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le port d'Angra do Heroismo est très protégé derrière le Monte Brasil

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Une place dans la marina sur catway. Formalités de port, branchement de l'eau et de l'électricité et en début d'après-midi visite à pied de la ville. 

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c'est une période de fêtes religieuses et tous les dimanches pendant quelques semaines, il y a offices, processions... et la ville est décorée. La ferveur religieuse est très enracinée.

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la ville est riche des retombées de la présence de bases militaires américaines.

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il y a un patrimoine d'architecture des siècles passés

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Les rues sont très colorées, les façades pimpantes, des balcons bien peints, des trottoirs aux pavements très travaillés et variés.

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une vie culturelle, expo de photos d'un artiste local

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et en ville des plages de sable de lave

tour de l'île en voiture dans le sens anti-horaire

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Sur la côte sud-est une île cassée en 2 lors d'un tremblement de terre en 1550, au large du petit village de São Sebastião avec sa magnifique église:

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avec des fresques récemment découvertes en cours de restauration

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halte dans la petite ville de Praia da Vitoria

 

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l'ancien Hotel de Ville sur la place du marché

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petites routes de montagne

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avec dans ces terres volcaniques des fumeroles aux odeurs de soufre

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des parcelles fermées de petits murets de pierre dans toute l'île, et des orthensias qui poussent ici comme mauvaises herbes et sont taillés comme des haies le long des routes

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en bord de mer...

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un jeu en noir et blanc dans les roches de lave noire

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et retour à la nuit à la marina

 

12 juin 2011

Arrivée à Horta, Faial, Les Açores


Vendredi 10 juin vers 8h

Au petit matin, approche de l'ancien volcan de Monte da Guia qu'il faut contourner pour entrer dans le port de Horta

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nous arrivons à l'entrée du port de Horta.

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Martine, la femme de Philippe nous attend sur le quai:

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carte retour

La route depuis Le Marin, en Martinique, jusqu'à Horta capitale de l'île de Faial, soit 2700 milles nautiques en 3 semaines.

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Faial carte

Faial et, tout proche, Pico

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première vue de Horta, dominée par ses églises

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et sur les quais, sur les murs, les tags laissés par les équipages venus du monde entier et qui ont pour tradition (comme cela était à Porto Santo, Madère) d'y laisser leur marque plus ou moins artistique

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La cathédrale

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la rue du front de mer

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où se trouve un tout petit musée consacré aux gravures sur dents de cachalot, effectuées autrefois par les baleiniers sur leurs bateaux, ou plus récentes, mais toutes d'une habileté incroyable

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le musée de Horta

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le célèbre café Peter, rendez-vous de tous les marins en transit

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 et l'intérieur aux murs tapissés d'affiches, de trophées, de fanion, ambiance très forte.

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sur le port les célèbres baleinières de Açores

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 départ pour une balade dans l'île, 

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l'ancien cratère du Monte da Guia

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vue de Horta

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montée sur les bords du cratère du volcan Caldeira au centre de l'île: ce qu'on aurait pu voir

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et ce qu'on a vu dans le brouillard.

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route à l'ouest par des paysages superbes, de pierres et de sables volcaniques

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jusqu'à la pointe ouest "Ponta dos Capelinhos" où, en 1958 un volcan a surgit de la mer, ensevelissant sous les cendres le village proche, le phare est resté debout au milieu des cendres grises, fines comme de la poussière

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le cratère du volcan dos Capelinhos

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puis c'est le retour à Horta et le départ pour l'île de Terceira, dimanche 12 juin à 16h.

11 juin 2011

Traversée Le Marin - Les Açores


Lundi 16 mai

15 heures Nous quittons le port du Marin.

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Philippe a fait les formalités à la douane et à la police du port. C'est partit pour la grande traversée vers les Açores. Prévue pour durer 3 semaines.

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10 noeuds de vent d'est. Nous contournons le rocher du Diamant pour remonter la côte ouest, sous le vent de la Martinique.

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Bientôt la nuit et un superbe clair de lune.

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à 20 h nous passons au large de Fort de France, au loin la Montagne Pelée.

Mardi 17 mai

le rythme des quarts est mis en place : de 22h à 1h du matin Philippe est de quart, puis Christine jusqu'à 3h 30, je prends la suite de 3h 30 à 6h 30.

passons sous le vent de La Dominique. Dans le canal qui sépare les îles, petites rafales à 18 Nds de vent et une mer formée.

Plus tard comme régulièrement on subit un gros grain, 22 Nds de vent, de la pluie. Il fait 31°.

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Vers midi nous arrivons dans l'archipel de Saintes, à quelques emcablures au sud de la Guadeloupe.

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P1180620 Les saintes

Impossible de ne pas s'arreter ici quelques heures, paysage de toute beauté.

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Mouillage sur la côte sud ouest de la petite île de Cabri.

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Exploration avec palmes, masque et tuba dans les rochers qui abritent quelques beaux poissons, dont un beau poisson-trompette jaune et une murène qui se faufile.

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Vers 17h on lève l'ancre. Coucher de soleil superbe à travers un ciel de grain.

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On contourne Cabri par l'est pour suivre le sud de la Guadeloupe vers sa côte ouest sous le vent.

P1180692 La Guadeloupe

P1180703 ville de Basse-Terre au clair de lune

Magnifique vue de la ville de Basse-Terre au clair de lune.

Mercredi 18 mai

route vers Antigua, dernière escale.

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On laisse à babord l'île volcanique de Monserrat et son chapeau nuageux.

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On a prévu d'y faire les derniers pleins de carburant.

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On arrive vers 9h du matin dans la baie très fermée qui protège la marina de Falmouth.

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Mouillage au milieu de la baie et débarquement en annexe.

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Déjà le nom de Falmouth nous avait envoyé un avant-goût de Commonwealth, mais la découverte de ce petit port nous met carrément dans l'atmosphère des îles anglo-normandes ou de la Cornouaille.

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Charme désuet entretenu, habitations de grosses pierres, toits en bardeaux brillants sous le soleil,

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tout est net, très « Yatch-Club britannique ».

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à côté des maisons de bois surélevées, à la peinture impeccable.

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Formalités de « clearance » comme dans chaque port, à la police et la douane. Passage dans 4 bureaux successifs ! Avec chacun son formulaire et son coup de tampon. Grande amabilité.

Jeudi 19 mai

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Après une dernière descente à terre,

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derniers avitaillements dont une bouteille de champagne pour fêter en route l'anniversaire de Philippe, départ du mouillage à 14h sous un gros grain avec forte pluie.

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on gagne la côte ouest plus abritée pour filer vers le nord et l'Océan pour 3 semaines.

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On voit au loin à l'ouest l'île volcanique de Monserrat avec toujours un chapeau de nuages,

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plus au nord on devine le rocher de Redonda et plus au nord encore l'île de St-Kitts.

Vers 20h 30 on est à l'ouest de l'île toute plate de Barbuda et des ses lumières, petite île d'accès difficile, dangereux, protégée par une barrière de corail, refuge de vacances de célébrités en désir de tranquilité. Barbuda fait partie de l'ensemble indépendant Antigua – Barbuda.

Vendredi 20 mai

Toute terre a disparu. Pour quelques jours nous sommes encore dans la zone tropicale avec ses grains incessants, la pluie, les rafales de vent.

Les jours vont se succéder bien réglés par les quarts, les manoeuvres pour adapter à chaque modification du vent ou de la mer, la préparation des repas, le temps de loisir :

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lecture, un peu de de scabble, d'échec. Le temps va s'étirer, différent, répétiton des jours sans monotonie. Beaucoup de contemplation de la mer, des ciels. On tente de pêcher.

On ne verra aucun bateau avant les derniers jours de navigation. Seuls des AIS et un pêcheur distingué dans la nuit.

Il y aura quelques problèmes à régler : une fuite d'eau dans les cales dont l'origine sera trouvée après plusieurs jours de recherche de Philippe qui connait son bateau comme sa poche. Le traitement du gasoil infecté de bactéries par le gasoil brésilien de Afua probablement. Elles se développent avec la chaleur des tropiques et le refroidissement progressif de la température aidera à l'éradication. Mais il faudra à maintes reprises nettoyer les pré-filtres, traiter avec un antibiotique spécifique et même ajouter un peu d'alcool à brûler dans le réservoir.

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Philippe imagine un système de filtration de tout le réservoir de gasoil par un circuit fermé, qu'on surnomera « la dialyse ». 

Toutes ces manipulations se font dans ou près des moteurs, à fond de cale avec le houle marquée et les vagues, l'odeur du gasoil. Contrairement à mes craintes j'ai participé activement à tout cela sans le moindre mal de mer. Les moteurs sont directement sous les couchettes arrière, seulement séparés par un contreplaqué.

Nous remontons droit vers le nord et en quelques jours la température change. Dès le 21 mai, pour la première fois depuis bien longtemps il me faut une couverture pour la nuit.

Le 31 mai nous avions tous remis pantalon et polaire dans la journée. Avec le vent la température ressentie est plus basse que la température mesurée.

L'humidité est partout avec des degrés varaibles mais souvent 80% d'humidité, impossibilité de faire sécher réellement même au soleil.Les vêtements, les serviettes, les duvets, tout est humide.

Très vite on récupère la houle de l'Atlantique, longue, lente, mais parfois très haute sur laquelle le bateau chevauche comme dans un lent galop. Après la latitude des Bermudes nous arrivons dans le secteur appelé des « horses latitudes », le bien nommé.

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Mais parfois le vent renforcé amène une houle croisée qui nous chahute violemment. Nous ferons toute la navigation des 15 premiers jours au près avec cette mer. Difficulté à se déplacer, comme ivres. Mais le confort du catamaran est réel : on prendre les repas à table avec des verres qui restent quand même bien à plat.

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Et ne nous empêche pas de soigner la présentation ! On finit par se faire à cet inconfort, sauf dans la cabine avant ou le sommeil est parfois impossible, tant le catamaran tape dans les vagues associées à des bruits d'explosion sur la coque.

Il y a eu des jours et des jours de temps comme cela avec ciel gris, mer agitée, vent souvent à 20 - 25 noeuds, maxi à 30 noeuds. On cherche chaque jour, avec les fichiers météo obtenus par iridium (communication satellitaire), par la météo transmise avec des conseils par un « routeur » à terre, d’attraper les vents ouest-est qui soufflent au sud des dépressions de l'Atlantique nord. Plus facile à imaginer qu'à faire.

 

Ce n'est pas vraiment une journée type, mais voici le journal de la journée du :

Lundi 6 juin

3h 30, prise du quart de nuit, (je viens relever Christine qui assure le quart de 1h à 3h 30) tout est calme, la mer est belle, le ciel étoilé, il fait 19°. Vent trop faible on est au moteur à 5,3 – 5,5 noeuds (environ 10 km/h)avec un petit courant contraire.

Pas de navire dans les environs à « l'AIS » (systême de transmission, non obligatoire sur les petits bateaux, de la présence et de la position d'un bateau qui s'affiche à l'écran sur la carte avec celle de notre propre bateau), mais 2 bateaux de pêche sans AIS visibles à l'oeil nu, dont un assez près qui nous croise très lentement traînant un chalut, on distingue sur l'arrière les feux de ponts de l'espace de travail. L'autre n'est qu'un feu au loin. Ces bateaux sans AIS demande de la vigilance. On est encore à environ 700 km du port de Horta.

5h 30 Le vent remonte à 9 – 10 noeuds, essai de voile. Les premières lueurs du jours apparaissent diffuses : on entre dans du brouillard pour la première fois depuis le départ de septembre dernier, 80% d'humidité. Sortir quelques minutes dans le vent de la vitesse du bateau suffit à mouiller les vêtements, je dois enfiler mon ciré complet pour me mettre dehors à la barre en surveillance : la visibilité ne dépasse pas 100 mètres par moment, le brouillard évolue par nappes. La crainte est bien sûr de voir surgir un bateau de pêche non détecté car sans AIS. Mise en marche intermittente du radar (consommateur d'énergie).

6h 30 Fin de mon quart. Philippe vient prendre le relais. J'ai préparé le petit déjeuner que nous prenons à 2, Christine qui a pris son quart jusqu'à 3h 30 dort encore. Le petit déjeuner au petit matin , quelque soit le temps, est toujours un moment magique qui marque la sortie du « trou noir »de la nuit, du silence, de l'isolement, de la crainte parfois ( brouillard la nuit), et souvent l'apparition du soleil encore rasant. Aujourd'hui le soleil se montre voilé à travers le brouillard et est surtout marqué par son reflet argenté sur l'eau,

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c'est le moment superbe où la lumière du soleil passe le « verre dépoli » du brouillard. Au dessus des lambeaux de ciel bleuté apparaissent par intermittence. Le vent est faible mais suffisant pour porter les voiles, il a tourné : il est à 130° de l'axe du bateau, c'est-à-dire plutôt derrière nous, au portant. À cette allure le bateau donne l'impression de glisser, la houle toujours présente longue et haute est absorbée avec douceur, mollement.

À 7h 15 Je vais dormir un peu. De retour à 9h, on est vent arrière avec un petit vent de 7 noeuds, on marche à 4,5 – 5 noeuds de vitesse :

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Philippe et Christine ont installé 2 voiles d'avant en « papillon » : le génois d'un côté et le gennaker de l'autre, la grande voile est affalée. On va maintenir cette allure toute la journée jusqu'au coucher du soleil, le vent ne changera pas vraiment en direction.

Le brouillard a disparu et fait place à un ciel bleu par moment un peu voilé, la température change des jours précédents et semble douce, 22° : on a l'impression d'une matinée de printemps à la sortie d'un long hiver.

La matinée se passe tranquillement, nous sommes chacun plongé dans une lecture, la grande porte-fenêtre est ouverte, le soleil, le bateau est calme, l'air est doux. On est hors du temps et de l'espace.

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En fin de matinée, 12h 30, c'est l'heure de l'apéro ! On se partage une bierre, Philippe met une ambiance musicale sur la mini-chaine du bord : Paolo Conté, Eddy Mitchel, Pine Top Perkins : encore un de ces moments fabuleux, indescriptibles, ici au milieu de rien du tout.

C'est le moment de discussion pour le repas de midi, les légumes sont terminés après 16 jours de mer, plus de fruits après la dernière pomme qu'on va se partager, le dernier concombre est parti hier. Restent les boites de toutes sortes, le riz, pâtes et, résistants, des oignons, des citrons verts.

P1180902 repas lyophilisée

ça nous est même arrivé de goûter aux sachets lyophilisés... mais c'est un peu la gastronomie de survie !!

Aujourd'hui ce seront des oeufs au plat (les derniers), des petits pois aux oignons avec de la viande des Grisons et … la pomme partagée en 3.

Chacun son tour, petite période de sieste. Le régime des quarts qui perturbe beaucoup les premiers jours est maintenant bien ancré dans notre horloge biologique, mais il persiste un besoin de sommeil fractionné dans la journée.

Aprés-midi calme, avec cette météo très peu de manoeuvres. Aujourd'hui chacun est absorbé par sa lecture, je termine « la fille de papier » de Guillaume Musso qui me change de l'austérité des «Tristes Tropiques ». Prévoyants nous étions allés à la librairie du Marin acheter quelques provisions pour la route, et la libraire nous avait bien conseillé avec un choix éclectique.

À 16 h envoi du mail quotidien par iridium à ceux restés à terre, qui tente de résumer en 3 lignes les 24 dernières heures, aujourd'hui Martine, l'épouse de Philippe, qui doit nous rejoindre dans quelques jours à Horta, demande par mail si elle peut apporter certaines choses dont nous aurions besoin. Vers 17h besoin de lever le nez des romans ; Tea-time (depuis qu'il fait moins chaud) avec sortie de la provision de tablettes de chocolat de toutes sorte (avec orange, éclats de noisettes, caramel, etc) c'est le moment de gourmandise de la journée (bien préparé au moment de l'approvisionnement = très important pour le moral de l'équipage), le break avec sujet de discussion tous azymuth.

À 18h on est toujours sous le même gréement, mer belle, 7 noeuds de vent arrière, on avance lentement à 3,3 noeuds. Température agréable à 24° ( bien appréciée après cette période de jours froids où le thermomètre est descendu à 17°, avec le vent sensation bien plus froide). Le ciel légèrement nuageux va nous offrir encore un de ses couchers de soleil dont on ne se lasse pas et qui nous laisse en extase quelques dizaines de minutes les jours favorables. Il est 19h et quelques dauphins viennent ondoyer et sauter à l'étrave pendant un court instant.

Mais toujours pas de pêche ! Très surpris par ce « désert » de vie depuis le départ d'Antigua alors que d'habitude la ligne rapportait sa prise chaque jour. Nous n'avons vu que des dauphins après plus de 10 jours de mer et

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des oiseaux de grand large (puffins, et de superbes phaetons) qui viennent souvent en fin de matinée et en fin d'après-midi tournoyer et pêcher autour du bateau,

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et deux exocets, poisson volant, dont un de 15 – 20 cm et un tout petit  ont été retrouvés dans le cockpit au petit matin.

Avec ce train de sénateur, on prévoit de n'arriver que vendredi à Horta. Mais ce type de journée calme laisse l'impression que le temps s'est arreté, pas d'horizon, pas de bruits de la vie, on pourrait vivre comme cela ...admirer les levers et couchers de soleil, toutes les nuances de la mer et lire une bibliothèque. Mais à part les manoeuvres on manque un peu d'exercice, la plupart du temps assis. Certains jours je rêve de marche, de monter une côte, de me dépenser... et d'une bonne douche.

 

Le personnage principal pendant ces 3 semaines c'est la nature. C'est l'Océan, c'est le ciel.

Le 19 mai les 3 coups sont frappés, le spectacle va commencer. 

Au départ, mélange d'inquiétude et d'exaltation de l'inconnu.

Quand disparaît la dernière terre, pour des semaines, on a l'impression d'entrer dans un domaine privé. L'Océan qui nous réserve on ne sait quoi, des coups, des caresses, des récompenses. On part à la confrontation avec un brin d'inquiétude et d'envie, d'exaltation mêlés.

Plus aucune nouvelle, hors du monde. Seul avec les pensées, les admirations, les étonnements, les frayeurs.

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Lorsque le bateau est secoué, ballotté, avec des bruits d'écoutes qui claquent,

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des grincements de la coque qui joue, les éclatements comme des coups de feu des vagues sur la coque.

Le bruit de la mer, la mer est bruyante, un fond sonore permanent. Lorsqu'on est au près, les remous du sillage comme un bruit de torrent.

L'Océan a son caractère, ses humeurs, ses engourdissements du petit matin au soleil froid,

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ses énervements sous le vent des dépressions. Ondulations paresseuses de la longue houle. Ses agitations inquiétantes dans la nuit noire.

Immensité, nudité, des semaines sans voir autre chose que la mer, le ciel et les nuages. Infinité, liseré net de 360° entre ciel et mer. «  la mer, la mer toujours recommencée »(Valery), « l'immensité immense de la mer immense »(Pessoa).

renaissance tous les matins, perte de la notion du temps sans impatience. 

Les ciels

les ciels beaux, bleus, réchauffants et rassurants mais fades. Les ciels tourmentés, déchirés, torturés avec des grains,

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morceaux d'enfer qui cotoyent un reste de bleu idylique.

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"Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces" dans le lointain.

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Toutes les teintes du gris bleuté au gris noir, du velouté aux stries de pluie, masses noires inquiétantes, menaçantes qui nous recouvre, nous avalent, nous englobent et vers lesquelles on file irrémédiablement, sans échappatoire.

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On a presqu'envie de fermer les yeux en attendant le déluge, l'enfer et la tourmente promis par la vision.

Et parfois tout se délite en chemin, le grain menaçant devant lequel on réduit la voilure disparaît et se dissout. Parfois de rien naît tout à coup un nuage qui noircit, se gonfle et nous envoie rafale de vent et averse.

Dans la nuit qu'on croit noire, ily a parfois plus noir encore, les masses des grains.

 

Toujours stupéfaits devant les couchers de soleil.

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Les couchers de soleil, incendies qui embrasent tout l'horizon et enflamment les nuages,

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et rosissent la mer

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en même temps que le soleil s'y reflète en stries rouges.

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Chaque nuage est rougeoyant, rosissant, orangé, modelé par les reflets chacun avec sa forme et ses reliefs. Des liserés oranges sur les bords de nuages gris clair. 

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Les moutonnements flamboyants,

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les filaments, les éclatements,

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les tourbillons.

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La teinte change à chaque instant du déclin du soleil qui lâche un peu plus de la saturation de son feu.

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Plus haut encore du bleu qui s'assombrit. « Des lichens de soleil et des morves d'azur »(Rimbaud).


C'est l'heure de la tranquillité, de l'apéro, de la réunion, de la conversation.

Lorsque la nuit arrive les lumières intérieures du carré s'éteignent et le bateau s'enfonce dans le noir, dans le vide, dans le pari du chemin libre, comme si on fonçait les yeus fermés. 

Lorsque le ciel est dégagé, l'air limpide et que la lune si éclatante presqu'au zénith qu'elle illumine le bateau avec des ombres portées sur les voiles, la mer est sculptée dans le reflet et là c'est un peu la fête de prendre le quart.

Nuit après nuit la lune se rétrécit, s'amenuise, se croissantise en même temps que son parcours s'effondre sur l'horizon et devient plus bref, sorte de décadence. Et fait place en quelques jours à une nuit étoilée vivante de constellations mythologiques où on essaie de poser des noms de personnages, de construire les figures qui se déplacent tout au long de la nuit pour faire place à d'autres puis à d'autres. À la lumière d'une torche on reprend sur le livre la description que l'on va retrouver après quelques instants de réadaptation au noir.

 

Parfois on attend avec impatience la première lueur de l'aube

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Les levers de soleil, plus crus, vifs, qui blanchissent les nuages, vrai teinte du réveil, sans vraie chaleur des couleurs, mais de la vivacité, de l'éclat.

Toujours différents, variant à chaque instant, éphémères

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la mer métallique agitée mais lissée par le vent et moulée par la lumière du soleil qui traverse les nuages gris et noirs des grains, comme un argent ciselé.

la mer agitée avec la longue houle des « horse latitudes » contrariée par la houle du vent. Les crêtes déferlent, la houle arrive comme un mur lent aussi haut que le bateau, lentement soulevé, sorte de galop lent.

Éclatements d'eau à l'étrave du bateau.

 

 

 

16 mai 2011

Départ du Marin vers les Açores


Ce lundi 16 mai vers 14h nous levons l'ancre, direction les Açores, via la côte ouest des îles, Antigua, région de Bermudes et dès que les vents sont favorables, vers l'est et les Açores.

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L'équipage de Caiperinha (Philippe, Christine, Xavier) prend quelques forces avant le départ

10 mai 2011

Le Marin Carénage de Caiperinha


10 Mai Carenage de Caiperinha

 Après l'Amazone et les fatigues subies par les bateaux dans ces dures conditions, Caiperinha bénéficie d'une révision totale avant la traversée vers Les Açores

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la zone de carénage du Marin est un petit monde, les diverses corporations travaillent comme des fourmis, avec beaucoup de compétence et emploi du temps minuté. Station d'essence, restauration, shipchandler, ateliers divers... C'est un point de rencontre et d'information.

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Caiperinha se présente:

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le conducteur de cette énorme machine la manie avec beaucoup de dextérité et de doigté

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la coque propre de Caiperinha, décapée par 1 mois dans l'eau douce, limoneuse et légèrement acide de l'Amazone - à coté l'état habituel d'une coque après des mois en mer. on comprend que le bateau soit sérieusement fréné par ce dépôt.

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Les safrans sont déposés

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Les 5 tonnes de Caiperinha sont posées sur cale pour quelques jours: révision des moteurs, réfection de l'antifouling, quelques retouches sur le gelcoat. Le grément dormant, la martingale ont déjà été changés.

9 mai 2011

Plongée


Salon nautique ce week-end au Marin.

Des baptêmes de plongée sont proposés.

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3 mois après la plongée à Fernando de Noronha, je retourne admirer ces spectacles magiques

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Au retour des régates de yoles multicolores et à l'équilibre instable et à l'équipage en permanence au rappel

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8 mai 2011

Sainte-Anne

Samedi 7 mai

la journée commence avec un ciel dégagé, ensoleillé, exceptionnel ces jours-ci.

Week-end du Salon nautique du Marin. Peu de monde en ce samedi en front de mer devant la Capitainerie, assez peu de choses à voir.

A midi, retrouvailles de Pytheas et Caiperinha au petit "boui-boui" du marché couvert: "A La Maison".

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Un menu proposé aujourd'hui: langouste grillée. pour tout le monde !

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dans l'après-midi, balade en voiture jusqu'au bourg de Ste-Anne, à 5 km au sud du Marin,

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un beau mouillage, des plages et terrasses en bord de mer qui ressemblent à des décors de théâtre.

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Des maisons anciennes en bois peintes, préservées ou restaurées.

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Une église au plafond de charpente en forme de barque renversée.

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un chemin de croix étonnant

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qui grimpe de l'église jusqu'en haut de la colline,

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une chapelle-station à chaque virage.

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et un point de vue exceptionnel sur l'entrée dans l'anse du Marin

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l'église de Ste-Anne et au fond le rocher du Diamant.

Retour à la nuit au Marin,

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19 h l'église ouverte, illuminée, la foule déborde du portail.

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Eglise du 18 ème avec son clocher séparé, la façade à la fois austère et de proportions légères, beaucoup de charme.

Nous arrivons pour la sortie de l'office du samedi soir.

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Beaucoup de ferveur, des chorales, de la chaleur humaine et de la convivialité, des minibus chargés repartent pour les bourgs environnants.

Repas dans un petit restaurant, à 2 pas de l'église dans la ville haute, dans les petites rues; un restaurant qu'il faut chercher, à peine visible, une porte qui donne dans un couloir, façade de maisons de rues.

Mais à table ça a été un délice; Ce couple de restaurateur originaire du sud-ouest nous régalé d'un magret de canard grillé aux cèpes. Comment cette table ne figure-t-elle pas dans Le Routard ? intérieur simple mais chaleureux.

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Après le repas, moment de discussion. Au moment de partir je vois un lambis dans une vitrine et je lui demande où en trouver un beau (pour ma petite fille, lui dis-je). Il promet de m'en trouver un pour la fin de la semaine prochaine.

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Et au moment de partir, il sort de sa vitrine une poupée habillée de vêtement en feuilles de palmiers, une merveille: "pour votre petite fille". Un cadeau, il insiste, je pars avec la poupée fragile, à bout de bras comme un objet précieux, pour ma petite Ella.

7 mai 2011

Presqu'île de La Caravelle

Vendredi 6 Mai 

Balade sur la côte est (Atlantique): petits bourgs Du Vauquelin, Du François, Du Robert, de La Trinité.

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départ 8 h, sous pluie battante, ciel bas et gris. Bientôt la pluie se calme, petite éclaircie, pluies intermittentes. En fin d'après-midi, au retour pluie diluvienne, visibilité réduite. Une commerçante martiniquaise désolée nous le dit bien:"d'habitude il ne pleut jamais comme cela".

Au François,

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petit marché couvert,

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une église récente et un peu bizarre,

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des restes de maisons d'autrefois en bois, dont l'une abrite le commissariat

 L'"habitation Clément". Une maison du 18ème siècle parfaitement conservée et entièrement meublée d'époque, maison de maître au milieu de sa distilerie de rhum...

une maison dans laquelle on poserait bien son sac...

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La distilerie

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Dans cette petite maison de bois du domaine les présidents Mitterrand et Busch (père) se sont rencontrés au moment de la première guerre d'Irak. Une video y tourne en boucle.

Route vers La Trinité, "au pied" de la presqu'île de la Caravelle

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Halte de la mi-journée chez "Mamy Nounou", la meilleure table de Martinique, paraît-il.

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avec un superbe point de vue.

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marche sur un sentier de randonnée, au bout de la presqu'île, au départ des ruines du "chateau Dubuc", ancienne habitation de riches exploitants de la canne à sucre

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marche avant, pendant et après la pluie...

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dans la mangrove

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Retour au Marin sous une pluie torrentielle.

5 mai 2011

Fort de France

Aujourd'hui petite escapade en voiture à Fort-de-France avec l'équipage de Caïperinha: Philippe, Christine, Kirian.

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une plage au pied du Fort Saint-Louis, en centre ville. Ce fort occupé par l'armée ne se visite malheureusement pas.

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La superbe bibliothèque Schoelcher, construction métallique, mélange d'Art Nouveau et de byzantin (rappelle un peu Top Kapi). Construite dans le jardin des Tuileries pour l'Exposition Universelle de 1889 et transportée ici par la suite.

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Construite par l'architecte Pierre-Henri Picq

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c'est un espace très clair et lumineux, aux armatures métalliques. Elle reçoit des expositions comme ici sculptures animalières en pièces métalliques de récupération assemblées et soudées. Du plus heureux effet dans cette structure d'acier.

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La Cathédrale:

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Elle aussi en structures métalliques, oeuvre de Pierre-Henri Picq qui l'a reconstruite en 1890 après des destructions successives de l'église originale de 1671.

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intérieur clair, lumineux, de l'espace

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les bancs métalliques, pseudo gothiques mais sobres

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et les rues

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plutôt étroites, à angle droit, façades et ambiance colorée, quelques façades anciennes.

centre ancien bien animé, vivant.

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le marché couvert

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des couleurs et des fruits partout...

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29 avril 2011

Afua - Union (Grenadines) - Martinique


Le 14 avril 

l'ensemble des bateaux du Rids quitte Afua à 7h du matin,

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précédé du bateau pilote le São João qui nous accompagne jusqu'à la sortie des zones difficiles et des bancs de sables

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Adieux pleins d'émotion pour ceux qui ont été accompagnés, aidés et ont sympathisé avec les "bombeiros" qui ont toujours répondu "présents" lors des difficultés (jour et nuit), énormes îles flotantes de jacinthes qui se prennent dans les chaines d'ancre, les safrans et dans lequelles ont parfois été trouvés serpent, paresseux, petits animaux de toutes sortes.

Puis les bateaux restent en flotille jusqu'à un mouillage tout à la sortie du delta de l'Amazone, avec impression bizarre de mouiller en mer.

Départ au petit matin du 15 avril du mouillage sous la pluie bien drue, visibilité réduite, très vite les bateaux se dispersent. les options sont différentes: certains vont suivre la côte vers Cayenne, ou vers Tobago, ou vers Grenade, pour mettre les bateaux en gardiennage pour la saison cyclonique.

Après, pour Pytheas c'est la haute mer et l'option de partir au large pour rejoindre la ligne des 50 mètres de profondeur afin d'éviter les filets, les bateaux de pêche, surtout la nuit.

Nous avons 1200 milles environ à parcourir pour rejoindre les Grenadines. Objectif île de Union (Grenadines de St-Vincent).

Après 24h un peu pénibles, au près serré, avec le bateau qui tape, les grains, les vents et courants contraires ou favorables alternativement avec la marée, les bateaux de pêche jour et nuit. Les troncs d'arbre et les végétations flottantes ont disparu.

Puis ce sera une navigation de rêve, au portant, avec fort courant de 2 noeuds au minimum. 600 miles en 4 jours. Beau temps, pas de grains, mer calme.

Les rencontres:

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les crevettiers ou langoustiers

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Plate-forme pétrolière

les occupations:

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la pêche: une magnifique carangue de 7-8 kg, délicieuse.

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le scrabble

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la lecture

des ciels fabuleux:

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Puis les 2 derniers jours, vents variables, faibles à très faibles, vent-arrière, courant moins fort, de la houle, les voiles qui battent: moteur, beaucoup de moteur en alternance avec des essais de voile. 

Nous faisons cap vers Union dans les Antilles

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Et le 24 au petit matin,

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Dimanche de Pâques, nous arrivons à Union.

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Dans un premier abord mouillage près des plages de Palm Island,

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petite île à moins de 2 milles de Union: décompression après 10 jours de nav, de quarts.

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Baignade, petit déj "à plat".

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On prend un beau grain

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qui nous apporte des couleurs et des lumières sans pareil.

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le bateau au mouillage à Palm Island, à gauche Union. ces îles indépendentes font partie de l'archipel de St-Vincent.

Dans la matinée, on passe vers le port de Union, en face. On est accueilli par un local sur sa barque qui propose ses services et nous loue, une bouée (à qui appartient-elle ?)

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et propose ses services, bien venus, pour conduire Bertrand au bureau d'immigration, nous conduire à terre pour l'avitaillement, du change, etc...

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Ici la vie est chère, la monnaie le dollard BWI (British West Indies)

C'est dimanche,

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les gens sont dans la rue, alcool ++, "fumettes" ou plus, certains allongés déjà incapables. La musique à fond qui empêche même de se parler.

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on en profite pour les courses de fruits et légumes

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Spectacle du bateau, des couleurs, de la lumière

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Nous attendons "Caïperinha" qui arrive lundi matin. Nous avions prévu de faire route ensemble depuis Afua mais en mer nous sommes rapidement perdu de vue.

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Mardi 26 avril

dans la nuit vent fort au mouillage, des grains successifs et de la pluie. Après quelques courses d'avitaillement on lève l'ancre pour l'île voisine de Mayerau, à 5 milles.

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Route sous un énorme grain,

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pluie torrentielles, rafales de vent à 33 noeuds, sous génois réduit seul.

Arrivée dans "Saline Bay".

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Il n'y a que 2 bateaux.

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le temps se calme, le site est magnifique, longue plage de sable blond et fin.

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quelques rencontres sympa.

Caïperinha nous rejoint.

Baignade et découverte à quelques mètres

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de rochers abritant un véritable aquarium avec des langoustes que Bertrand se promet de venir prendre demain matin.

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Le lendemain matin à 7h 30 tout le monde est dans l'eau avec palme, masque et tuba.

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Le spectacle est toujours aussi féerique mais les langoustes ne se laissent pas prendre !!

Petite balade dans le village,

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 Pytheas et Caïperinha au mouillage

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montée au milieu de maisons multicolores un peu fantasques.

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l'église avec sa lumière de tabernacle dans un coquille de lambis.

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la vue sur les Tobago Keys, au mouillage bien plein.

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Et tout en haut du village, l'école.

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à gauche le catamaran Caïperinha, à côté la coque bleue de Pytheas

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A la mi-journée départ vers l'île, un peu plus au nord, de Bequia.

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l'éclaircie n'aura duré que la matinée. le temps est couvert: Caïperinha sous les grains

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sortie au moteur et rapidement le vent monte, la mer se forme, un peu de ciel bleu entre des grains successifs,

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et dès qu'on passe dans le "couloir" entre les îles (Mayerau et Bequia) vent à 30 -35 noeuds, mer agitée, au près 2 ris dans la grand voile et dans le génois. On est secoués.

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à l'approche de Port Elisabeth, les habitations troglodithes des hippies fortunés des années 70.

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Vers 18 heures arrivée dans l'anse de Port Elisabeth.

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mouillage au pied de la végétation tropicale

La mer y est plus calme à l'abri mais le vent y souffle toujours en rafales à 30 noeuds. On met 40 mètres de chaine pour 5 mètres de fond.

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On apprécie la soirée et l'excellent poulet au lait de coco confectionné par Nadège, après cette journée pénible.

Jeudi 28 avril

le mouillage à bien tenu mais les rafales de vent ont persisté toute la nuit.

à 7 h du matin nous levons l'ancre en direction de Sainte-Lucie. On passe le long de Saint-Vincent, grande île capitale des Grenadines de St-Vincent dont dépendent Union, Mayerau, Bequia, Canouan. Cette île n'a pas une bonne réputation d'accueil et la sécurité n'est pas bonne. Il est préférable de l'éviter.

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On franchit le canal de Bequia à St-Vincent au moteur pour recharger les batteries, le soleil fait défaut pour la recharge par les panneaux solaires.

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un peu de houle, des grains se profilent sur St-Vincent.

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On remonte les 15 milles dela côte ouest de St-Vincent. totalement déventés, de la pluie, mer plate. quelques éclaircies aux paysages superbes

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On arrive au pied du volcan à la pointe nord de l'île.

La mer y est très agitée, comme annoncé dans les guides de navigation. Le vent se renforce à 25 noeuds, mais ces conditions n'ont rien à voir avec celles de la veille.

Plus on approche de Sainte-Lucie plus la mer se calme.

des dauphins font un bout de chemin avec nous

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Mais les 2 pitons sont dans la grisaille. Des grains passent et font un paysage changeant à chaque minute, superbe et ...un peu desespérant.

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Paysage superbe.

On entre dans la baie de La Soufrière.

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Un local avec sa barque tente de nous vendre ses services mais nous "embrouille" un peu: et on préfère amarer Pytheas à un coffre au pied du Petit Piton.

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Grandiose. 

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La pluie, la pluie. l'eau qui dévale des pentes est limoneuse et décrit un ruisseau brun dans la mer.

Nuit calme, sans vent mais la pluie !!

Vendredi 29 avril

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Départ vers 8 h tranquille, nous n'avons que 10 milles à faire pour gagner, l'anse, le mouillage de Marigot Bay.

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Trajet quasiment dans le brouillard. On se croirait sous pluie et brouillard en février à Boulogne sur Mer !

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Le limon dévale les pentes et s'étale sur la mer sans se mélanger à l'eau salée. Le bateau laisse sa trace en touillant ces quelques millimètres de boue.

Marigot Bay: Ce mouillage est très protégé ("trou à cyclone") au fond de ce renfoncement étroit,

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dont le fond est barré par une avancée de sable plantée de palmiers: paysage sublime, autrefois certainement, maintenant gâché par la présence d'une base "Mooring" (grand loueur britannique de bateaux),

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avec constructions importées, style général et ambiance de gros yatch britanniques, défigurant et étrangers à l'âme de ce petit coin de paradis. Même le temps semble britannique.

Il fait gris, pluvieux et pas très chaud. Va-t-on en terminer avec ce temps exécrable qui nous poursuit depuis l'arrivée dans les Grenadines !

Une place au ponton permet d'obtenir eau et électricité et d'éviter d'aller à terre en annexe sous la pluie !

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Immédiatement des vendeurs de bananes ou de poissons passent en équilibre sur leur planche, chantant sous la pluie, la bonne humeur et la gentillesse sans défaillance.

Le soir halte, pour nous remettre de ce temps sinistre (il paraît que le responsable est "El Niño), dans un petit restaurant, sur l'eau, sur pilotis, où nous abandonnons définitivement la caïpirinha brésilienne pour la pinacolada antillaise, ici excellente.

Le lendemain matin enfin le soleil est au rendez-vous. L'endroit prend une autre allure!

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Au petit matin des oiseaux sont venu picoter les bananes qu'on avait laissées dehors, et que finalement on leur abandonne.

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dans la matinée on quitte Marigot Bay

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pour une navigation de 25 milles sous le soleil vers Le Marin, vers La Martinique.

La mer est cependant assez agitée dès qu'on passe le cap au nord de l'île, et les vagues viennent s'éclater sur tribord et nous mouiller dans le cockpit. Vent de 20 à 25 noeuds. Mais il fait beau, le soleil nous chauffe, nous sommes contents de naviguer et La Martinique se profile...

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bientôt le port du Marin, le rocher du Diamant.

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La première bouée rouge du chenal d'entrée...

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le premier bateau officiel français....

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La forêt de mats de la marina...

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Cela fait 7,5 mois que j'ai quitté le territoire français. Les sentiments sont très mélangés à ce moment. Envie de faire demi-tour ? Dans tout ce périple c'est le Brésil qui a imprimé sa marque. Tous nous avons été impressionnés par une certaine atmosphère, absence de stress, jamais d'énervement. La gentillesse, le sourire, l'accueil et le service rendu comme principes de base. Du nord au sud du brésil, dans les villes et dans les endroits les plus isolés. Certes c'est un pays qui n'a pas les structures que nous avons mais qui n'en a pas les rigidités. Inégalités extraordinaires qui vivent côte à côte. Certes il y a l'insécurité de la violence dans certains endroits, mais nos logeuses de La Villa Française de Salvador nous faisaient remarquer qu'autrefois elles ne sortaient jamais le soir dans leur banlieue parisienne. Très souvent des brésiliens nous ont dit la présence de la misère mais que tout le monde mange à sa faim dans cette nature qui donne tant. En outre nous avons vécu ces mois à un rythme lent, celui de la navigation, celui de la marche à pied lorsqu'on est à terre. On se règle à l'heure solaire. On a eu énormément de temps pour regarder, ce qu'on ne fait pas habituellement: que d'heures à regarder les ciels, la mer, à pêcher, à regarder les arbres, les herbes, les animaux que nous montraient nos accompagnants brésiliens. A écouter et à parler. La marche prudente et lente dans la forêt amazonienne, les arrêts dans le silence absolu de nos guides indiens qui entendent ce qu'on entend pas, qui voient ce qu'on ne voit pas, et qui sont très fiers et orgueilleux de leurs capacités, de leur sagesse. Un autre monde, une autre façon de vivre. Et puis des paysages...

Bien sûr c'était une parenthèse, prise comme telle. Dans les premiers contacts, le plus frappant c'est la radio en français et surtout ses informations... Pas évidente la reprise de contact !!

Incapacité à traduire et à faire ressentir tout cela.

Arrivée de Pytheas dans le port du Marin, très grande marina et le plus grand chantier d'entretient et de réparation de bateaux de plaisance de toute la région antillaise.

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on croise une yole et ses équipiers au rappel.

La capitainerie nous envoie un pilote en zodiac qui nous amène à une place au quai...

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en face de Bakea, arrivés 2 jours avant nous. La plupart des bateaux du RIDS sont soit encore en Guyane soit à Trinidad pour gardiennage pendant la saison cyclonique de l'été. Nous passons tous une soirée de retrouvaille et de convivialité chaleureuse sur Bakea avec Isabelle et Marc et leurs 4 enfants, qu'on a vu changer et s'épanouir en 6 mois.

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Me revient en mémoire le souvenir du petit dernier, 5 ans, à Madère qui était venu me raconter des histoires d'oiseaux et de poissons...

Philippe sur Caïperinha est arrivé 24 h avant nous.

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Pytheas, et dans quelques jours Caiperinha,

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est pris en charge par le chantier pour mise en carénage, vérifications et quelques réparations après un si long périple et l'épreuve de l'Amazone.

Je termine ces 17 jours, de vie à bord avec Nadège et Bertrand et de navigation sur Pytheas, avec l'impression d'un de ces grands moments de rencontre avec l'équipage, le bateau, la mer dont on garde le souvenir.

Quelques jours sans bateau, je prends une chambre studio face à la marina avant d'embarquer sur Caïperinha.  

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Les 2 équipages vaquent à leurs occupations et se retrouvent autour d'une table bien locale et sympathique, "A la Maison", à l'intérieur du marché couvert.

Départ pour la traversée de l'Atlantique vers les Açores prévue le 16 mai. D'ici là visite de La Martinique.

13 avril 2011

Départ d'Afua

Mercredi 13 avril

L’ensemble des bateaux du RIDS part demain, jeudi 14. Nous quitterons ce charmant village d’Afua, qui a séduit tout le monde, pour gagner, précédé du bateau accompagnateur,  la sortie du delta, de ses passages difficiles, de ses bancs de sable jusqu’à une zone de mouillage pour la nuit afin de gagner la haute mer, de jour, le lendemain, à travers une zone de pêche avec les risques de filets. La haute mer, c’est-à-dire la ligne de fond des 1000 m où on doit bénéficier de courants favorables, et se sortir des zones de pêche.

La plupart des bateaux feront escale en Guyane. Pytheas et Caïperinha feront route directe vers les Antilles. J'embarque à Afua sur Pytheas avec Bertrand et Nadège. Oceanis 393.

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Macapa et Afua en bas à gauche

J’avais quitté Macapa pour Afua dimanche soir à 19h sur le "Fe em Deus". 6h de trajet au lieu de 4, pour des problèmes de moteur, il y avait des modifications de régime incessantes du moteur. A l’arrivée au large d’Afua, à 1h du matin, un autre bateau similaire mais vide est venu se mettre à couple, s’amarrer et a conduit le « Fé em Deus »  jusqu’au ponton, traversant la zone de mouillage des voiliers du RIDS, ce qui m’a confirmé qu’ils étaient bien là. A bord du Fe em Deus, des passagers locaux, beaucoup en hamac, un petit bar qui diffuse en permanence de la musique hurlante à laquelle on ne peut échapper.

Arrivée à 1h du matin, la plupart des dormeurs en hamac sont restés à bord pour continuer leur nuit. Sans point de chute à cette heure-ci, j’ai pris le parti de dormir à bord, sur une banquette, avec l’humidité d’une grosse pluie vers 4h du matin chassée par le vent vers l'intérieur du bateau, et après avoir été aspergé par le trop-plein du remplissage du réservoir d'eau situé sur le toit.

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le bateau est amaré face à l'église

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les bateaux du RIDS sont là

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Premier tableau au petit matin, ici comme ailleurs on part au travail : on laisse son vélo au parking pour embarquer vers l'autre rive

Au petit jour n’ayant pratiquement pas dormi, mouillé et refroidi je suis parti à la recherche d’une pousada que m'a indiquée une des rares personnes déjà dehors.

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Très rudimentaire. Les parois d'une cabane en bois. pas de vitres à la fenêtre mais un clayonage. des bestioles en tous genres qui passent ou dorment ici... et en permanence une odeur d'égoût: toute la ville est sur piloti sur de l'eau croupissante.J’ai pu dormir quelques heures et prendre une douche, avant de rencontrer les uns après les autres les équipages descendus à terre.

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Afua est une petit ville particulière, d'emblée pleine de charmes, entièrement sur pilotis,

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des rues en bois ou en dur, mais aucun moteur n’est toléré, ni voiture, ni moto, ni scooter. On circule à vélo. Ambiance inhabituelle et surtout phénomène surprenant au Brésil : le silence.

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Et un calme inconnu dans une ville. C'est bien la circulation qui rythme les nerfs d'une ville.

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 le "Fe em Deus" qui m'a amené de Macapa est à quai.

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Afua vit de la pêche, très ouverte sur le fleuve.

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le marché et l'activité sont le long de ces embarcadères de bois.

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Ce fonctionnement incite à la convivialité. Tout le monde est dehors.

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Dès le soir, on se promène, on boit un pot, joue au billard, au foot ...

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un soir que nous étions à une terrasse sur la place...

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... des enfants sont venu nous voir et se sont pris au jeu de la pose.

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Pendant les quelques jours qui précèdent le départ d'Afua, les équipages qui ont fait en voilier l’Amazone, récupèrent. Tous très fatigués. De l’avis général, 3 semaines rudes pour les équipages comme pour les bateaux.

Ici pas de réseau SFR, communications Internet sans wi-fi. Il faut faire la queue au cyber-café à certaines heures. La mise à jour du blog en pâtit, en ce qui concerne les photos surtout, D’autant que le site « Canalblog » est très lent à certains moments, voire inopérant.

la veille du départ des bateax du RIDS, des associations de la ville ont organisé une soirée.

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c'est l'occasion pour tous pour célébrer et remercier Nicolas qui a été présent de bout en bout, toujours disponible, efficace, et irremplaçable auprès des autorités brésiliennes. le RIDS c'était lui.

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spectacle plein de dynamisme, d'enthousiasme, de couleurs, et de la musique... comme au Brésil 

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qui se termine dans la bonne humeur.

Et nous laisse tous sous le charme d'Afua, dernier contact avec le Brésil où nous étions depuis 4 mois.

12 avril 2011

Macapa - Afua

Dimanche 10 Avril

la ville est déserte, ciel chargé, gris, il pleut beaucoup toute la matinée. Vers midi tout se calme, je sors pour marcher jusqu'à l'embarcadère et vérifier que, avec la marée, les départs vers Afua se font bien, comme les jours précédents, de plus en plus tôt ( 19h, puis 18h, puis 17h) afin que je puisse arriver à Afua avant la nuit. Évolution non vérifiée: aujourd'hui départ á 19h, c'est-à-dire arrivée á Afua 4h plus tard quand tout est fermé dans une petite ville que je ne connais pas. Il faudra bien partir un jour; je pars aujourd'hui. une personne interrogée me dit qu'on peut éventuellement dormir sur le bateau jusqu'au matin.

à 17h30 je suis sur le bateau; 25 Rs (12 euros), 2 ponts, espaces essentiellement pour les hamacs.

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Les gens arrivent peu à peu, avec bagages en taxi, sans bagages en moto-taxi.

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certains viennent avec leur hamac et le suspendent de suite pour garder une place. Quelques chaises de plastique, pas assez pour tout le monde. à l'arriére une plateforme où donne un petit bar,

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le garçon ouvre les volets et de suite branche la sono, avec chansons brésiliennes à la mode qu'on entend en boucle depuis des mois. Des dizaines de décibels dans les oreilles sans arrêt jusqu'à l'arrivée, pas d'échappatoire. le bateau part à la nuit tombée,

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l'éclairage sur les hamacs, dessine des formes géométriques et des mélanges de couleurs, le tout se balance lentement. et m'évoque tout à coup la scène des hamacs du film "le Cuirassé Potemkine"

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le voyage semble long, surtout la sono tonitruante et continue devient insupportable

les gens discutent malgré la sono, comment peuvent-ils s'entendre ? on boit beaucoup, beaucoup de bière

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l'air est doux, le bateau glisse dans le noir, de temps à autres des lumières de village sur la rive.

trajet Macapa - Afua

9 avril 2011

Macapa

Jeudi 7 avril,

Nous venons, Claudine et moi de passer 3 semaines fantastiques en Amazonie, sur lesquelles je reviendrai avec des photos, dès que j'aurai récupéré mon PC et une connexion wifi.

Mais quelques nouvelles récentes:

Lever à 2 heures du matin, envol de Manaus à 4 h, arrivée à Belem 7h 30. Claudine reprend l'avion pour Cayenne et Paris demain, moi je pars pour Macapa, avant nous nous sommes donné rendez-vous, à l'hôtel Ibis près de l'aéroport de Belem où Claudine a pris une chambre jusqu'à son départ, avec Bruno de Le Vicking qui ramène de France une bague hydrolube, pour Pytheas, que j'amènerai à Afua. Lui-même a du rebrousser chemin vers Belem, après 1 semaine d'Amazone avec le RIDS, pour un problème de presse-étoupe et faire un aller-retour en France pour chercher le matériel. Les bateaux ont beaucoup souffert au cours de tout ce périple de 7 mois.

Arrivée à Macapa, ville "plate", pas d'immeubles, de gratte-ciels,

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une ville basse aux large rues toutes à angle droit qui descendent vers le delta de l'Amazone. Petite ville sans aucun charme.C'est la capitale de l'état d'Amapa. Au loin en face, à 4 h de bateau, Afua où se termine le RIDS. Macapa est située sur la ligne de l'équateur qui, parait-il, partage le terrain de foot-ball local en son milieu.

j'ai pris par internet une chambre à l'hôtel Ibis,

Embarcadère, Fort, H Ibis

grande batisse neuve blanche et rouge, froide, impeccable, internationale,

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reproduction à l'identique, clone des Ibis du monde entier, intrusion qui tranche bizarement

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au milieu des maisons aux couleurs délavées, vieillies par l'humidité ambiante, cachées par les manguiers, toutes personalisées, vivantes.

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l'hôtel est à 2 doigts de l'équateur: 0° 2 ' 23 Nord

                                                51° 3'  10  Ouest

il y a bien quelques taxis conventionnels,

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mais ici on se déplace en moto-taxi qui sillonnent les rues avec leurs maillots verts et le casque passager au bras.

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Un geste et ma premiére moto-taxi s'arrête, je lui demande de me conduire à la police fédérale, dont j'ignorais l'adresse, pour les formalités de sortie du Brésil.

Dans une sorte de batiment préfabriqué, bas, une dame aimable m'accueille au service des passeports, aprés l'exposé de ma demande, elle me dirige vers un collègue qui ne comprend pas bien ma situation, je ne sors pas du Brésil de manière conventionnelle, et je viens faire une demande de sortie 8 jours avant le départ, c'est impossible! j'explique que je fais partie du RIDS qui lui-même effectue ces démarches aussi 8 jours avant mais à Almerim et que je dois les rejoindre. Ce brave homme passe le probléme à un 3ème fonctionnaire qui fini par me dire, après concertation générale, que je dois revenir le 14 pour le départ le 15. Je sors mes dernières ressources en portuguais.C'est impossible, il n'y a pas de bateau tous les jours, les horaires en plus sont variables et dépendent de la marée, la sécurité pour moi est de prévoir tout cela plusieurs jours à l'avance. Blocage. Mais tout ceci avec la plus grande gentillesse et franchement désolés de ne pouvoir faire mieux. Il appelle le gradé supérieur, plus jeune, à qui on réexplique tout puis qui part avec mon passeport puis revient un moment aprés avec... un gros tampon à la main. Je respire. Il me demande le nom du voilier (j'avais demandé par précaution à Bertrand une copie de l'acte de francisation de Pytheas), applique un coup de tampon, là je suis vraiment rassuré, et tapote sur son ordinateur, probablement sur le fichier central. Remerciements sincères et chaleureux: "de nada" (de rien). On me fait sortir par une porte de derrière car tous les bureaux sont déjà fermés.

À chaque fois que je remontais d'un grade dans la hiérarchie, les choses devenaient un peu plus possibles.

De ces 4 mois passés au Brésil, la premiére chose que je retiendrai est la gentillesse, la serviabilité sans faille. Jamais un geste de rejet, un mot agressif ou énervé. Toujours un bon accueil, un abord bienveillant, le renseignement sans ménager sa peine. Certes il y a une insécurité dont il faut tenir compte et dont souffrent les brésiliens eux-mêmes. mais quelle ambiance sans stress dès qu'on aborde les gens.

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Il me faut maintenant trouver un bateau qui arrive à Afua à une heure acceptable et après le 10 avril, jour d'arrivée des bateaux du RIDS. les horaires de départ changent chaque jour, en fonction de la marée. Affichage sur place uniquement, tous les matins il faut venir aux nouvelles.

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Visite du Fort São Jose, c'est le seul bâtiment remarquable de la ville

Fort de Macapa

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construit par les anglais, au bord de l'Amazone, parfaitement conservé, très beau et harmonieux,

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avec 4 bastions en forme de pique de carte à jouer. au milieu des batiments en carré: les officiers, l'intendance, la chapelle, etc.

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pas grand chose à voir ici, surtout lorsqu'on attend le départ incertain d'un bateau

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